Les témoignages les plus anciens remontent à 1942. Des prisonnières affirment avoir vu des petites tsiganes de neuf et dix ans. Elles étaient attachées à l'atelier de couture, dirigée par la surveillance SS Massar. On leur apprenaient à coudre, et les prisonnières en profitaient pour leurs enseigner en même temps l'écriture et la lecture. Une petite allemande, plus jeune, a aussi été remarqué.
Les enfants avaient au camp le même régime que les adultes. Aucun adoucissement ne leur était accordé.
Un degré supplémentaire dans l’horreur a été accompli par les nazis avec les expériences de stérilisation de petites filles tziganes. Le but était de découvrir les méthodes les plus rapides et les plus efficaces pour stériliser des millions d’êtres humains appartenant aux races « inférieures ». 120 ou 140 petites Tziganes furent opérées du 4 au 7 janvier 1945. Les plus jeunes n’avaient que huit ans. C’est ainsi qu’au Block 9 fut hospitalisée une petite fille de douze ans, avec une énorme plaie ouverte au ventre, qui ne cessa de suppurer terriblement. Les médecins et infirmières prisonnières du Revier estimaient que cette plaie correspondait à une hystérectomie. Mais pourquoi la plaie n’avait-elle pas été recousue ? La petite fille mit plusieurs jours à mourir dans d’atroces souffrances. A la libération du camp, toutes ces malheureuses fillettes avaient disparu, vraisemblablement gazées. Ci dessus, la photo d'une jeune fille tsigane internée au camps de Moisdon la rivière avant sa déportation.
La mortalité des enfants étaient très importante. A l'approche de l'armée russe, les allemands commencèrent à évacuer les camps. Le nombre d'enfants augmenta encore, on en compta environ 500. Ils étaient seuls et devaient souvent se débrouiller sans une quelconque aide. La seule exception connue fut un groupe d'enfants russes venant d' Auschwitz encadré par une femme qu' ils nommaient « mère », de plus les femmes soldats russes économisaient sur leur ration pour qu'ils puissent manger un peu plus .
Si notre article sest consacré aux enfants de Ravensbrück, la plupart des photos ont été prise à Auschwitz-Birkenau .
Marcel Ruby « Le livre de la Déportation » ; Germaine Tillion « Ravensbrück ».
photos prises à Auschwitz-Birkenau.